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Covid-19 : les vaccinations commencent dans les camps de réfugiés rohingyas au Bangladesh

A Cox's Bazar, au Bangladesh, plus de 4.000 réfugiés rohingyas ont reçu leur premier vaccin contre la Covid-19, mardi, dans le cadre d'une campagne nationale de vaccination visant à enrayer la propagation du virus mortel, a indiqué l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

« Les réfugiés rohingyas et les volontaires des communautés d'accueil ont un rôle essentiel de première ligne pour contenir la propagation du Covid-19 dans les camps, mais la première étape pour protéger pleinement les communautés passe par le déploiement de la vaccination », a déclaré le représentant du HCR au Bangladesh, Johannes Van Der Klaauw. 

Quelque 48.000 réfugiés rohingyas âgés de plus de 55 ans sont éligibles pour la vaccination dans la première phase de la campagne qui se poursuivra jusqu'au 17 août.

L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés s’est félicitée du début de la vaccination des réfugiés rohingyas au Bangladesh, conformément aux efforts plus larges des autorités nationales en matière de santé publique. 

« Nous sommes reconnaissants au gouvernement du Bangladesh d'avoir inclus les réfugiés rohingyas dans la campagne de vaccination », a souligné M. Van Der Klaauw.

Selon l’agence onusienne l'inclusion équitable des réfugiés rohingyas dans l'allocation des vaccins est essentielle pour freiner la propagation de la pandémie en cours.

La lutte contre la pandémie a été menée par des milliers de bénévoles des communautés de réfugiés et d'accueil 

La campagne de vaccination des réfugiés rohingyas est menée par les autorités du Bangladesh avec le soutien technique du HCR, de l'Organisation mondiale de la santé et d'autres partenaires humanitaires. 

La lutte contre la pandémie a été menée par des milliers de bénévoles des communautés de réfugiés et d'accueil, qui s'emploient depuis 2020 à informer les réfugiés sur la santé et l'hygiène, à surveiller tout signe de maladie et à mettre en relation la communauté des réfugiés avec les services de santé essentiels. 

Alors que la menace du Covid-19 reste critique, leurs efforts ont permis de prévenir et de freiner les épidémies et ont sauvé des vies. 

Les événements climatiques extrêmes, facteur de complication 

Les vaccinations font suite aux pluies de mousson dévastatrices qui ont frappé le district de Cox's Bazar au cours des dernières semaines, provoquant des inondations soudaines et des glissements de terrain qui ont tué huit réfugiés rohingyas et 15 Bangladais dans les communautés d'accueil. 

Près de 25.000 réfugiés ont été déplacés en raison des glissements de terrain, des inondations, du vent et des tempêtes. Des milliers d'installations ont été endommagées, notamment des cliniques de santé primaire, des points de distribution et des latrines. L'accès a été entravé en raison des dommages causés aux routes, aux chemins et aux ponts.

Les équipes d'intervention d'urgence du HCR, ainsi que des partenaires, des réfugiés et des volontaires des communautés d'accueil, ont été déployés pour évaluer les dégâts, apporter un soutien aux familles contraintes de se déplacer, commencer les réparations immédiates des abris et autres améliorations des sites et assurer l'accès de tous aux services essentiels. 

Bien que le temps se soit amélioré ces derniers jours, la saison des moussons va se poursuivre pendant encore deux mois, suivie par la saison des cyclones, met en garde le HCR.