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Palestine : réunions de l’Assemblée générale et du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

L’Assemblée générale des Nations Unies organise ce jeudi à New York une réunion sur la situation en Palestine tandis que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU tiendra une session spéciale à Genève sur le même sujet une semaine plus tard. 

Depuis le début de l’escalade le 10 mai, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu quatre réunions (dont trois à huis-clos) en huit jours sur le conflit israélo-palestinien à la demande de trois de ses membres : la Chine (présidente du Conseil en mai), la Norvège et la Tunisie.

« Le message des quatre réunions du Conseil de sécurité est fort et clair. Il faut mettre fin à la crise, mettre fin aux hostilités, mettre fin à la violence et protéger les civils », avait déclaré l’Ambassadeur chinois aux Nations Unies, Zhang Jun, lors d’un point de presse mercredi.

Toutefois, les membres du Conseil ne sont pas parvenus à s’entendre sur une déclaration ou résolution communes sur la crise en cours. « Bien que (le Conseil) ne s’exprime pas encore d’une seule voix, la position de la majorité écrasante est claire », avait toutefois assuré mardi M. Zhang. L’Ambassadeur chinois avait appelé tous les membres du Conseil « à se joindre aux efforts collectifs pour le cessez-le-feu et la protection des civils ».

Face à cette impasse au Conseil, deux autres organes intergouvernementaux de l’ONU - l’Assemblée générale à New York et le Conseil des droits de l’homme à Genève - ont été saisis cette semaine pour organiser deux réunions sur la crise israélo-palestinienne.

Le Niger et l’Algérie, respectivement présidents de l’Organisation pour la coopération islamique et du groupe des Etats arabes à l’ONU, ont demandé au Président de l’Assemblée générale, Volkan Bozkir, la tenue d’une telle réunion.

M. Bozkir a convoqué une séance plénière officielle de l'Assemblée générale sur « la situation au Moyen-Orient » et « la question de la Palestine » qui débutera jeudi à 10 heures à New York. « Étant donné le nombre de délégations souhaitant prendre la parole, nous nous attendons à ce que la réunion durera toute la journée », a déclaré, mercredi, Brenden Varma, le porte-parole du Président de l’Assemblée générale, lors d’un point de presse.

Le bureau du Président de l’Assemblée générale s’attend également à voir une douzaine de ministres d’Etat membres participer à cette réunion sans toutefois indiquer les pays représentés au niveau ministériel. « Ce serait la première fois depuis le début de la pandémie que des ministres participeraient en personne à un débat de l’Assemblée générale à New York », a précisé M. Varma.

92 Etats membres - dont la Palestine et Israël - ainsi que l’Union européenne, l’Organisation pour la coopération islamique et la Ligue des Etats arabes interviendront à l’Assemblée générale. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, doit également intervenir à l’Assemblée générale.

A Genève, session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme le 27 mai

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies tiendra, le jeudi 27 mai, à Genève, une session extraordinaire pour examiner la « grave situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est ».

Organisée à la demande du Pakistan, en tant que coordonnateur de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) au Conseil, et de l’Etat de Palestine. A ce stade, le secrétariat du Conseil a indiqué que 63 États ont parrainé la tenue de cette session.

Pour qu’une session extraordinaire du Conseil puisse être convoquée, l’appui d’au moins un tiers de ses 47 membres - 16 ou plus - est nécessaire. Jeudi 20 mai, le Conseil a recensé l’appui de 20 de ses membres : Bahreïn, Bangladesh, Bolivie, Burkina Faso, Chine, Côte d’Ivoire, Cuba, Érythrée, Gabon, Indonésie, Libye, Mauritanie, Mexique, Namibie, Pakistan, Sénégal, Somalie, Soudan, Ouzbékistan et Venezuela.

La demande pour la tenue de cette session a également été soutenue par les 43 États observateurs suivants : Afghanistan, Albanie, Algérie, Azerbaïdjan, Bénin, Brunei Darussalam, Comores, Djibouti, Égypte, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Guyana, Iran, Iraq, Jordanie, Kazakhstan, Koweït, Kirghizistan, Liban, Malaisie, Tchad, Maldives, Mali, Maroc, Mozambique, Niger, Nigeria, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Sierra Leone, Afrique du Sud, Suriname, Syrie, Tadjikistan, Tunisie, Turquie, Turkménistan, Ouganda, Émirats arabes unis, Yémen et l’État de Palestine.

Mais « la liste des signataires reste ouverte jusqu’à la tenue de la session extraordinaire » jeudi prochain, précise toutefois le secrétariat du Conseil, précisant que la liste des Etats parrains annoncée doit être « considérée comme provisoire ».

30ème session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme

Cette session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme consacrée à la crise dans le territoire palestinien occupé se tiendra au Palais des Nations à Genève sous un format hybride. En raison des mesures de précaution liées à la pandémie de Covid-19, la majorité des interventions seront effectuées en ligne.

Il s’agira de la 30e session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme depuis la création de l’organe intergouvernemental onusien en juin 2006. La première session extraordinaire du Conseil, organisée un mois à peine après la création de ce dernier, portait précisément sur « la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés ». La dernière session extraordinaire du Conseil s’est tenue en février dernier sur « les implications de la crise au Myanmar pour les droits de l’homme ».