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Comité des droits économiques, sociaux et culturels : l'Ouzbékistan est félicité de ses réformes pour lutter contre la corruption, mais des questions se posent quant à la violence à l'égard des enfants

Compte rendu de séance

 

Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels a conclu, aujourd'hui, l'examen du troisième rapport périodique de l'Ouzbékistan sur les mesures prises par le pays pour appliquer les dispositions du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. L'Ouzbékistan a été félicité pour les initiatives positives qu’il a menées en vue de s’acquitter de ses obligations au titre du Pacte. Des questions ont été toutefois posées s’agissant de la corruption et de la violence contre les enfants dans le pays.

Un expert du Comité a ainsi félicité l'Ouzbékistan d’avoir ratifié un certain nombre de traités relatifs aux droits de l'homme et d’avoir entrepris des réformes pour lutter contre la corruption, avec notamment l'adoption de la loi sur la lutte contre la corruption et la création de l'Agence de lutte contre la corruption.

Un autre membre du Comité a relevé qu'afin de prévenir la violence contre les enfants, l'État avait créé le poste de Commissaire aux droits de l'enfant. La délégation a été interrogée sur l’efficacité de cette institution et sur la manière dont l’Ouzbékistan assurait un accès égalitaire des enfants roms à l'éducation.

Pendant le débat avec les experts du Comité, la délégation a notamment fait savoir, s’agissant de la lutte contre la corruption, que l'État avait saisi plus de 120 millions de dollars et infligé aux auteurs d’infractions plus de 50 millions de dollars d’amendes. Il a aussi été précisé que les services du Procureur général organisaient à l'intention des fonctionnaires des formations sur la lutte contre la corruption.

Concernant les enfants, la délégation a indiqué qu'un travail de sensibilisation aux droits de l'enfant et de protection des enfants contre la discrimination avait été effectué. De plus, a-t-elle précisé, des actions humanitaires ont été menées avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour rapatrier 332 enfants des zones de conflit armé, réintégrer ces enfants dans la société et leur donner accès à l'éducation et aux services médicaux. La délégation a aussi précisé que l’État avait pris des mesures pour remédier aux problèmes rencontrés par les plus de 50 000 Roms que compte le pays, y compris en plaçant des enfants dans des institutions d’enseignement.

Présentant le rapport de son pays, M. Akmal Saidov, Directeur du Centre national des droits de l'homme de l’Ouzbékistan, a déclaré que des réformes démocratiques à grande échelle avaient été menées ces cinq dernières années, avec notamment l'adoption de 300 nouvelles lois et de 4000 décrets présidentiels visant à réformer fondamentalement toutes les sphères de la vie de l'État et de la société.

M. Saidov a ajouté que face à la COVID-19, des mesures ont été prises pour protéger le droit à la vie et garantir l'accès aux soins de santé pour tous, sans aucune discrimination, une attention particulière ayant été accordée, ce faisant, aux catégories vulnérables de la population, notamment aux personnes âgées, aux personnes handicapées, aux femmes, aux migrants et aux sans-abri.

M. Saidov a aussi fait savoir que son pays avait adopté de nouvelles lois relatives au logement abordable, à l'éducation, à la participation des institutions de la société civile, à la protection des migrants et des personnes handicapées, ou encore à la prévention de la pauvreté.

Outre M. Saidov, la délégation ouzbèke était composée de M. Ulugbek Lapasov, Représentant permanent de l’Ouzbékistan auprès des Nations Unies à Genève, ainsi que de plusieurs représentants des Ministères de l’intérieur ; de l’emploi et des relations du travail ; de la culture ; de l’éducation ; du logement ; et de la santé. L’agence de lutte contre la corruption et la commission sénatoriale pour les réformes économiques et budgétaires étaient aussi représentées.

Toute la documentation relative aux travaux du Comité, y compris les rapports soumis par les États parties, est disponible sur la page web de la session.

La retransmission des réunions publiques du Comité est accessible à l'adresse http://webtv.un.org/.

Le Comité se réunit cet après-midi, à 15 heures, pour entamer l'examen du rapport initial de Bahreïn (E/C.12/BHR/1).

 

Les séances d’examen du rapport de l’Ouzbékistan n’ayant pas bénéficié de l’interprétation en français, ce communiqué est une version réduite du communiqué anglais dont l’intégralité peut être consultée sur le site web de l’ONUG .

 

CESCR22.005F