Fil d'Ariane
LE CONSEIL ACHÈVE SON DÉBAT GÉNÉRAL SUR LES QUESTIONS DE RACISME, DE DISCRIMINATION RACIALE, DE XÉNOPHOBIE ET D’INTOLÉRANCE Y ASSOCIÉE
Le Conseil des droits de l’homme a achevé cet après-midi son débat général, entamé ce matin, sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance y associée. De très nombreuses délégations* se sont exprimées sur ces questions.
Il a notamment été rappelé que les États Membres des Nations Unies sont tenus de prendre les mesures nécessaires pour garantir que toutes et tous bénéficient de leurs droits humains fondamentaux, notamment en combattant les idéologies qui prônent la supériorité d’une race sur les autres.
Une délégation a fait part de sa solidarité avec la famille de George Floyd, aux États-Unis – « dont la mort n’est que la pointe de l’iceberg », a ajouté un autre intervenant.
Des délégations ont aussi évoqué les retombées de la pandémie de COVID-19 sur les personnes d’ascendance africaine ou d’origine asiatique.
Des ONG se sont par ailleurs félicitées de la décision du Conseil de tenir demain, mercredi 17 juin, un débat urgent sur le racisme et les violences policières. « La vie des Noirs compte », ont-elles souligné. À 15 heures, le Conseil tiendra en effet un débat urgent sur «les violations actuelles des droits de l’homme d’inspiration raciale, le racisme systémique, la brutalité policière et la violence contre les manifestations pacifiques».
En fin de séance, l’Inde, la Chine, le Brésil, le Myanmar, la Mauritanie, le Bangladesh et le Pakistan ont exercé leur droit de réponse.
Demain matin, à 10 heures, le Conseil tiendra un dialogue interactif renforcé sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo.
Les séances de la quarante-troisième session du Conseil sont retransmises sur le site UN Web TV.
Fin du débat général sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance y associée
Les délégations ont rappelé que les États Membres des Nations Unies sont tenus de prendre les mesures nécessaires pour garantir que toutes et tous bénéficient de leurs droits humains fondamentaux, notamment en combattant les idéologies qui prônent la supériorité d’une race sur les autres. Certaines délégations ont déploré les pratiques discriminatoires institutionnalisées et illégales de certains pays contre des catégories de citoyens. Les discours qui cherchent à justifier l’islamophobie ou les persécutions contre les chrétiens ont eux aussi été dénoncés, de même que la banalisation des discours de haine, la glorification du nazisme et la persistance de l’antisémitisme.
La discrimination systémique dont sont victimes les personnes d’ascendance africaine, discrimination motivée par la seule couleur de leur peau, a été dénoncée à de nombreuses reprises. Une délégation a fait part de sa solidarité avec la famille de George Floyd, aux États-Unis, « dont la mort n’est que la pointe de l’iceberg », a ajouté un autre intervenant.
Des ONG se sont félicitées de la décision du Conseil de tenir, mercredi 17 juin, un débat urgent sur le racisme et les violences policières. « La vie des Noirs compte », ont-elles souligné.
Les délégations ont pointé de nombreux incidents de racisme et de discrimination raciale dans le sous-continent indien, en Europe, en Asie du Sud-Est, en Afrique, en Amérique du Nord et au Proche-Orient. Les États ont été appelés à se doter de mécanismes efficaces de lutte contre le racisme, en particulier lorsqu’il s’exerce contre les personnes d’ascendance africaine.
Des délégations ont aussi déploré les actes de violence et la discrimination qui s’exercent, dans le cadre de la pandémie de COVID-19, contre des personnes d’ascendance africaine ou d’origine asiatique.
Une délégation a espéré que le vingtième anniversaire de la Conférence de Durban (tenue en 2001) serait l’occasion de redynamiser l’application de la Déclaration et du Plan d’action issus de cette Conférence. Les États ont été appelés à appliquer les recommandations du Groupe de travail intergouvernemental sur l’application effective de la Déclaration et du Programme d’action de Durban.
Une délégation a plaidé pour la création d’un forum permanent sur les questions relatives aux personnes d’ascendance africaine. Les États ont en outre été appelés à respecter les engagements pris en ratifiant la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
* Liste des pays ayant participé au débat : État de Palestine (au nom du Groupe arabe), Égypte (au nom d’un groupe de pays), Brésil (au nom d’un groupe de pays d’Amérique latine), Pakistan, Libye, Brésil, Inde, Bahreïn, Namibie, Venezuela, Nigéria, Indonésie, Népal, Soudan, Qatar, Angola, Bangladesh, Ukraine, Autriche, Afghanistan, France, Israël, Botswana, Équateur, Afrique du Sud, Iraq, Cuba, Sierra Leone, Jordanie, Tunisie, Maroc, Égypte, Myanmar, Azerbaïdjan, Grèce, Fédération de Russie, Iran, Syrie, République populaire démocratique de Corée, Turquie, Algérie, Chine, Liban, Bélarus, Royaume-Uni et Lesotho.
Ont aussi pris part au débat les organisations non gouvernementales suivantes : Cairo Institute, International Youth and Student Movement, International Association of Jewish Lawyers and Jurists, Global Action on Ageing, Commission africaine des promoteurs de la santé et des droits de l’homme, African Green Foundation International, Congrès juif mondial, Sikh Human Rights Group, ADALAH Legal Center for Arab Minority Rights in Israel, Global Institute for Water, Environment and Health, Institut international pour les droits et le développement, Sociedade maranhense de direitos humanos, Global Welfare Association, Iraq Development Organisation, Mother of Hope Cameroon, Community Human Rights (CHRAC), World Barua Organisation, Association pour l’intégration et le développement durable au Burundi, Centre for Organisation of Research and Education, Center for Gender Justice and Women Empowerment, International Human Rights Association of American Minorities, Ingénieurs du monde, UN Watch, International Organisation for the Elimination of All Forms of Racial Discrimination EAFORD, Fondation Alsalam, Action of Human Movement, Association pour les victimes du monde, European Center for Law and Justice, ABC Tamil Oli, Tamil Uzhagam, Tourner la page, Action pour la protection des droits de l’homme en Mauritanie, Liberation, Association for the Protection of Women’s and Children’s Rights (APWCR), Organisation for Defending Victims of Violence, Association pour le développement humain en Mauritanie, Association pour l’éducation et la santé de la femme et de l’enfant, Guinée humanitaire, International Career Support Association, Association mauritanienne pour la promotion du droit, International Movement Against All Forms of Discrimination and Racism (IMADR), World Evangelical Alliance et Association Solidarité internationale pour l’Afrique.
HCR20.040F