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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND LES DÉCLARATIONS DE LA POLOGNE ET DU BRÉSIL

Compte rendu de séance

La Conférence du désarmement a tenu ce matin une brève séance publique au cours de laquelle elle a entendu les déclarations de la Pologne et du Brésil. La Conférence s’est ensuite réunie à huis clos pour discuter du document transmis par la Présidence algérienne de la Conférence s’agissant d’un programme de travail.

La Pologne a indiqué avoir l'intention de célébrer deux anniversaires importants en 2020 : les 75 ans de l'Organisation des Nations Unies et le cinquantième anniversaire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Dans les deux cas, il s’agit de réalisations très importantes de la communauté internationale, qui doivent être préservées et renforcées, a souligné la délégation polonaise. La Pologne, en tant que membre du Bureau de la Conférence d'examen du TNP [qui se réunira au printemps prochain à New York], ne ménagera aucun effort pour parvenir à ces objectifs, a-t-elle assuré.

La Pologne a ensuite estimé que pour revenir à un débat substantiel et d'actualité au sein de la Conférence, il faudrait créer des organes subsidiaires ; le document officieux remis par la présidence algérienne est très important dans ce contexte, a-t-elle affirmé. La Pologne a enfin tenu à rappeler la position de l’Union européenne s’agissant du droit d’accès au statut d’observateur à la Conférence.

Le Brésil a pour sa part souligné que les peuples lusophones et hispanophones sont totalement engagés en faveur du désarmement et de la non-prolifération et tous désarmés du point de vue nucléaire et en paix avec tous. « Nous divergeons beaucoup et souvent, mais en paix », a insisté la délégation brésilienne. Le fait de ne pas désarmer ne nous a pas amené, jusqu’ici, à la non-prolifération et ce à quoi nous avons assisté, depuis l’entrée en vigueur du TNP, c’est – plutôt que le désarmement de ceux qui continuent d’être armés – la prolifération. Ainsi, nous avons aujourd’hui quasiment deux fois plus d’États dotés de l’arme nucléaire que nous n’en avions lors de l’entrée en vigueur du TNP. C’est pourquoi le désarmement est urgent, non seulement en lui-même, mais aussi pour une non-prolifération effective. Le Brésil espère à cet égard que la prochaine Conférence d’examen du TNP fournira l’occasion de corriger les incapacités de ce Traité.

À l’instar du Brésil, ceux qui pensent de la sorte sont parvenus à la négociation d’un traité sur l’interdiction des armes nucléaires, et ce aussi pour faire respecter l’article VI du TNP, a poursuivi la délégation brésilienne, avant de faire observer qu’un quart des pays ayant signé le traité sur l’interdiction des armes nucléaires sont des pays lusophones ou hispanophones – pays qui représentent en outre un tiers de ceux qui l’ont d’ores et déjà ratifié. La délégation a en outre rappelé que cette année marque le 29ème anniversaire de l’Agence argentino-brésilienne de comptabilité et de contrôle de l’activité atomique.

Le Brésil s’est ensuite dit convaincu que la Conférence pourra faire évoluer son programme de travail, notamment dans le domaine de la prévention d’une course aux armements dans l’espace et s’agissant d’un traité sur les matières fissiles. Sur cette dernière question, le Brésil a soumis au sein du Groupe d’experts gouvernementaux une proposition qui reste ouverte et qui pourrait s’avérer utile dans les efforts visant à débloquer les négociations.

Ce matin, la Conférence a par ailleurs accepté la demande de participation à ses travaux en tant qu'observateur présentée par l’Arménie.

La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra jeudi 6 février, à 10 heures.


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel


DC20.004F