Fil d'Ariane
LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND DES DÉCLARATIONS DU KENYA ET DU BANGLADESH
La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, une brève séance publique en présence de Mme Tatiana Valovaya, Directrice générale de l’Office des Nations Unies à Genève et Secrétaire générale de la Conférence. La Conférence a entendu les déclarations du Kenya et du Bangladesh et a examiné, en séance informelle, un ensemble de documents relatifs aux travaux de la Conférence en 2020 présentés par son Président, l’Ambassadeur Rachid Belbaki de l’Algérie.
En séance plénière officielle, M. Belbaki a indiqué qu’il demanderait à la Conférence d’examiner un document de travail relatif à un projet de programme de travail (CD/WP.626) ; un projet de déclaration présidentielle relative à l’amélioration du fonctionnement de la Conférence ; et un projet de décision concernant la désignation des coordonnateurs des organes subsidiaires et leur calendrier.
La Conférence s’est alors réunie en séance informelle pour discuter des trois documents soumis par la présidence algérienne.
Dans sa déclaration ce matin, le Kenya a rappelé que l’article VI du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) appelle tous les États à œuvrer au désarmement nucléaire complet. Il a espéré, à cet égard, que la prochaine Conférence d’examen du TNP, qui se tiendra au printemps prochain à New York, réaffirmerait le rôle du Traité dans la promotion de la non-prolifération, du désarmement et de l’utilisation pacifique du nucléaire. La délégation a aussi fait savoir que le Kenya présiderait, en juin prochain à New York, la septième Réunion biennale des États pour l’examen de la mise en œuvre du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects.
Le Bangladesh a, pour sa part, estimé que la session de 2020 de la Conférence commençait sous de meilleurs auspices, les propositions présentées ce jour par le Président étant une très bonne base pour l’adoption du programme de travail équilibré et complet que la Conférence recherche toujours.
Ce matin, la Conférence a par ailleurs accepté la demande de participation à ses travaux en tant qu'observateur présentée par le Ghana.
La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra jeudi 13 février, à 10 heures.
Aperçu des déclarations
Le Président de la Conférence, l’Ambassadeur RACHID BELBAKI de l’Algérie, a annoncé qu’il demanderait à la Conférence d’examiner un document de travail relatif à un projet de proposition de programme de travail ; un projet de déclaration de la présidence relative à l’amélioration du fonctionnement de la Conférence ; et un projet de décision concernant la désignation des coordonnateurs des organes subsidiaires et leur calendrier.
Après avoir souligné le caractère transparent et inclusif du travail collectif accompli à ce jour par les six présidences successives de la Conférence pour 2020 (« P6 »), M. Belbaki a insisté sur le fait que la présidence algérienne visait à préserver la Conférence du désarmement.
Il a ensuite rappelé que tous les États ont le devoir de contribuer aux efforts dans le domaine du désarmement et de s’abstenir de toute action susceptible de compromettre les efforts à ce titre. M. Belbaki s’est dit persuadé que seule la normalisation de travail de la Conférence lui permettrait de préserver son rôle, à travers des examens structurés des questions de fond. Il a estimé que les trois éléments présentés ce jour étaient les composants d’un véritable travail de fond, menant à un niveau avancé de négociation.
Le Kenya a indiqué avoir voté en faveur du traité sur l’interdiction des armes nucléaires (adopté en 2017), convaincu que cet instrument marque une étape cruciale en faveur de l’avènement d’un monde débarrassé des armes nucléaires. En outre, le Kenya, qui est partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) depuis 1970, soutient la recherche et le développement nucléaires à des fins pacifiques. La délégation a rappelé que l’article VI du TNP appelle tous les États à œuvrer au désarmement nucléaire complet. Elle a espéré, à cet égard, que la prochaine Conférence d’examen du TNP, qui se tiendra au printemps prochain à New York, réaffirmerait le rôle du Traité dans la promotion de la non-prolifération, du désarmement et de l’utilisation pacifique du nucléaire.
La délégation kényane a ensuite relevé avec préoccupation que le commerce et le transfert illicites d’armes légères et de petit calibre constituaient des menaces graves pour la paix et la sécurité internationales. Elle a fait savoir que le Kenya présiderait, du 15 au 19 juin prochain à New York, la septième Réunion biennale des États pour l’examen de la mise en œuvre du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects.
La délégation kényane a insisté sur le rôle irremplaçable que la Conférence est appelée à jouer en tant qu’unique instance multilatérale de négociation dans le domaine du désarmement, soulignant la pertinence indéniable de la Conférence à cet égard.
Le Bangladesh a souligné que le désarmement général et complet était inscrit dans sa Constitution. Il a espéré que la Conférence saurait, en travaillant sur le fond, défendre sa légitimité d’unique instance multilatérale de négociation sur les questions liées au désarmement. Le Bangladesh a donc regretté que la Conférence n’ait toujours pas trouvé de consensus pour la reprise du travail sur le fond.
Le Bangladesh a par ailleurs estimé que la session de 2020 de la Conférence commençait sous de meilleurs auspices, les propositions présentées ce jour par le Président étant une très bonne base pour l’adoption du programme de travail équilibré et complet que la Conférence recherche toujours.
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DC.20.006F