Fil d'Ariane
LE COMITÉ POUR L’ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES OUVRE LES TRAVAUX DE SA 74E SESSION
Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a ouvert, ce matin, les travaux de sa soixante-quatorzième session en adoptant son ordre du jour et en entendant une allocution de M. Orest Nowosad, Chef de la Section des groupes cibles à la Division des traités du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Au cours de la présente session, le Comité examinera les rapports de sept États parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes : Iraq, Andorre, Kazakhstan, Seychelles, Cambodge, Bosnie-Herzégovine et Lituanie.
Dans son allocution ce matin, M. Nowosad a évoqué la réunion de haut niveau que l’Assemblée générale des Nations Unies a consacrée, en septembre dernier, à la question de la couverture sanitaire universelle, et au terme de laquelle les États ont notamment affirmé que les droits fondamentaux des femmes comprennent le droit de décider librement de tous les aspects de leur sexualité, y compris la santé sexuelle et procréative. M. Nowosad a ensuite donné un aperçu des travaux en cours au sujet de l’examen du fonctionnement des organes de traités qui doit avoir lieu en 2020.
La Présidente du Comité, Mme Hilary Gbedemah, a ensuite souligné que, depuis juillet dernier, le nombre d’États parties à la Convention n’avait pas évolué, s’établissant toujours à 189. En revanche, le Bénin a accédé au Protocole facultatif se rapportant à la Convention, qui reconnaît la compétence du Comité pour recevoir et examiner des communications, ou plaintes individuelles, ce qui porte à 113 le nombre d’États parties à cet instrument.
Les membres du Comité ont par ailleurs rendu compte de leurs activités depuis la fin de la précédente session, tenue en juillet 2019, avant d’entendre les rapports du Groupe de travail de présession et du Groupe de travail chargé de contrôler la suite donnée, par les États parties à la Convention, aux recommandations du Comité.
La documentation relative à la présente session est disponible sur la page Web du Comité. Les séances publiques du Comité sont diffusées en direct sur Internet à l'adresse suivante : http://webtv.un.org/meetings-events/.
À 15 heures, cet après-midi, le Comité entendra des organisations de la société civile des pays dont les rapports seront examinés cette semaine, à savoir l’Iraq, l’Andorre, le Kazakhstan et les Seychelles.
Déclaration d’ouverture de la session
M. OREST NOWOSAD, Chef de la Section des groupes cibles à la Division des traités du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a rappelé que 2019 marquait non seulement le quarantième anniversaire de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, mais aussi le vingt-cinquième anniversaire de la Conférence sur la population et le développement tenue au Caire en 1994.
La Conférence du Caire a été la première à placer les droits procréatifs des femmes au cœur d’un accord international sur les questions relatives à la population, a souligné M. Nowosad. Il a ajouté que la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, s’était récemment alarmée, à cet égard, de la volonté actuelle de contrôler et de limiter la capacité des femmes de prendre des décisions concernant leur corps et leur vie.
M. Nowosad a également rappelé que l’Assemblée générale avait affirmé, en septembre, dans une déclaration politique adoptée au terme de sa réunion de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle, que la couverture sanitaire universelle doit garantir l’accès universel à la santé sexuelle et de la procréative – accès consistant, notamment, dans la planification familiale. Les États affirment aussi que les droits fondamentaux des femmes comprennent le droit pour elles de décider librement de tous les aspects de leur sexualité, y compris pour ce qui concerne la santé sexuelle et procréative, a insisté M. Nowosad.
Le Chef de la Section des groupes cibles a également informé des activités du Conseil des droits de l’homme en matière de droits des femmes, notamment pour ce qui est de la prise en compte de la dimension sexospécifique dans tous ses travaux.
Le Conseil a d’autre part prié son Comité consultatif de préparer, en collaboration avec le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, une étude portant sur la participation des femmes dans les organes de traités et les procédures spéciales, entre autres mécanismes onusiens des droits de l’homme.
M. Nowosad a aussi donné un aperçu des travaux en cours au sujet de l’examen du fonctionnement des organes de traités qui doit avoir lieu en 2020. Il a enfin relevé que les difficultés financières que connaît l’ONU actuellement avaient entraîné l’annulation de deux visites du Sous-Comité pour la prévention de la torture sur le terrain.
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