Fil d'Ariane
OUVERTURE DE LA 73e SESSION DU COMITÉ POUR L’ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION À L’ÉGARD DES FEMMES
Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a ouvert, ce matin, les travaux de sa soixante-treizième session en adoptant son ordre du jour et en entendant une allocution de M. Gianni Magazzeni, Chef de la branche de l’Examen périodique universel (EPU) de la Division du Conseil des droits de l’homme et des mécanismes de traités au Haut-Commissariat aux droits de l’homme.
M. Magazzeni a informé les membres du Comité des travaux actuels du Conseil des droits de l’homme relatifs aux droits des femmes ainsi que de la situation s’agissant du financement des prochaines sessions des organes de traités. Il a aussi rappelé que cette année 2019 marquait le quarantième anniversaire de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et le centième anniversaire de l’Organisation internationale du Travail (OIT). M. Magazzeni s’est à cet égard félicité de l’adoption récente par l’OIT de sa Convention (n° 190) concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, qui reconnaît en particulier que ces deux phénomènes peuvent constituer des violations des droits de l’homme et sont incompatibles avec le travail décent.
Au cours de la présente session, le Comité examinera les rapports de sept Etats parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes : Qatar, Mozambique, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Autriche, Cabo Verde et Guyana. Le Comité tiendra également, lundi 8 juillet au matin, un débat consacré au quarantième anniversaire de la Convention.
Ce matin, la Présidente du Comité, Mme Hilary Gbedemah, a souligné que le nombre d’États parties à la Convention s’établissait toujours à 189, et a indiqué que Malte, les Îles Marshall et la Thaïlande avaient accédé au Protocole facultatif se rapportant à la Convention, qui reconnaît la compétence du Comité pour recevoir et examiner des communications (plaintes individuelles). Quelque cent douze États au total ont ratifié le Protocole facultatif.
Les membres du Comité ont ensuite rendu compte de leurs activités depuis la fin de la précédente session, tenue en février 2019.
Ont ensuite été présentés les rapports du Groupe de travail de présession et du Groupe de travail sur le suivi (par les Etats parties) des recommandations du Comité.
Toute la documentation relative à la présente session est à lire sur la page Web du Comité. Les séances publiques du Comité sont retransmises en direct sur Internet à l'adresse suivante : http://webtv.un.org/meetings-events/.
À 15 heures cet après-midi, le Comité entendra des organisations de la société civile des pays dont les rapports seront examinés cette semaine, à savoir le Qatar, le Mozambique et la Côte d’Ivoire.
Déclaration d’ouverture de la session
M. GIANNI MAGAZZENI, Chef de la branche de l’Examen périodique universel de la Division du Conseil des droits de l’homme et des mécanismes de traités au Haut-Commissariat aux droits de l’homme, a relevé que la session se tenait dans un contexte crucial pour le système des organes de traités, confronté à des difficultés financières inédites qui menacent sa capacité de remplir son mandat ; il a notamment attiré l’attention sur la menace de suppression des sessions des comités prévues pour l’automne 2019. Dans une lettre adressée à la Haute-Commissaire aux droits de l'homme et au Secrétaire général des Nations Unies, le Président de la Réunion des organes de traités a récemment souligné qu’un tel recul dans le contrôle du respect des obligations des États en matière de droits de l’homme risquerait d’encourager les États à échapper à leurs responsabilités en procédant à de nouvelles coupes dans les budgets, a indiqué M. Magazzeni.
Si le 18 juin dernier la Haute-Commissaire a informé les présidents des organes de traités que les sessions auraient bien lieu cet automne, la situation financière ne permet pas au Haut-Commissariat de préparer toute la documentation nécessaire à l’examen des rapports de pays et des communications individuelles. L’examen du fonctionnement du système des organes de traités prévu pour 2020 doit être l’occasion de réfléchir à un financement plus durable des comités, a par ailleurs souligné M. Magazzeni.
M. Magazzeni a ensuite rappelé que 2019 marquait le quarantième anniversaire de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et le centième anniversaire de l’Organisation internationale du Travail. La Déclaration du centenaire de l’OIT affirme que l’Organisation doit orienter ses efforts sur la réalisation de l’égalité entre les sexes au travail, y compris l’égalité salariale pour un travail de valeur équivalente. L’Organisation internationale du Travail a, tout récemment, adopté la Convention (n° 190) concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, qui reconnaît en particulier que ces deux phénomènes peuvent constituer des violations des droits de l’homme et qu’ils sont incompatibles avec le travail décent, a rappelé M. Magazzeni.
D’autre part, la violence contre les femmes au travail et les droits humains des femmes âgées ont fait l’objet de deux réunions-débats au Conseil des droits de l’homme au cours la 41e session qui se tient actuellement à Genève, a poursuivi M. Magazzeni ; les intervenants ont insisté sur le besoin de protection des femmes concernées ainsi que sur l’importance de l’existence de voies de recours juridiques à leur intention, a-t-il précisé. Le Conseil a également organisé une réunion-débat sur les droits des femmes face aux changements climatiques. À la fin de la session, le Conseil sera saisi de plusieurs projets de résolution sur l’élimination de la violence envers les femmes et les filles, sur l’égalité salariale et sur le mariage forcé, a indiqué M. Magazzeni.
M. Magazzeni a enfin évoqué le troisième cycle de l’Examen périodique universel (EPU), indiquant en particulier qu’il était axé sur l’application des recommandations acceptées par les pays.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
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