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LE COMITÉ CONTRE LA TORTURE OUVRE LES TRAVAUX DE SA SOIXANTE-SIXIÈME SESSION

Compte rendu de séance

Le Comité contre la torture a ouvert ce matin, au Palais Wilson, à Genève, les travaux de sa soixante-sixième session, en adoptant son ordre du jour et son programme de travail et en entendant une déclaration d’ouverture de M. Ibrahim Salama, Chef du Service des traités de droits de l'homme au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.

Reprenant les propos du Secrétaire général à l’ouverture de la quarantième session du Conseil des droits de l’homme, M. Salama a fait observer que les droits de l’homme perdaient du terrain à l’heure actuelle et que la prévention des violations des droits de l’homme devait être une priorité dans l’action de tous. C’est pourquoi le Haut-Commissariat s’est lui-même engagé à accorder la priorité à la prévention, a-t-il indiqué.

M. Salama a souligné que les organes de traités, et donc le Comité contre la torture, jouaient un rôle essentiel dans ce domaine, car – étant chargés de faire en sorte que les États respectent les traités internationaux de droits de l’homme, pierre angulaire de l’architecture mondiale des droits de l’homme – ils sont fondamentalement dotés d’un pouvoir préventif. Dans ce contexte, il est déterminant de s’assurer que le système des organes de traités soit opérationnel et efficace afin que le travail de ces organes puisse mener à des résultats concrets sur le terrain au profit des victimes. L’évaluation du système qui aura lieu en 2020 est donc cruciale pour en garantir la pérennité et l’influence, a insisté M. Salama.

M. Salama a également salué la coopération du Comité avec d’autres mécanismes onusiens dont les travaux intéressent la lutte contre la torture, en particulier le Fonds de contributions volontaires pour les victimes de la torture et le Groupe de travail sur la détention arbitraire: il a estimé qu’il s’agissait là d’une source d’inspiration et d’actions collectives pour tous les acteurs concernés par les droits de l’homme, notamment les mécanismes indépendants des droits de l’homme.

Le Chef du Service des traités a enfin indiqué que les Samoa avaient ratifié la Convention le 28 mars dernier, ce qui porte le nombre d’États parties à cet instrument à 166.

Des membres du Comité ayant ensuite demandé si le Comité contre la torture pourrait tenir trois sessions cette année, M. Salama a souligné que les coupes opérées récemment par les États dans le budget des Nations Unies auraient des incidences sur les activités des organes de traités.

Au cours de cette session, qui s’achèvera le 17 mai prochain, le Comité doit examiner les rapports présentés par le Bénin, la République démocratique du Congo, l’Allemagne, le Mexique, l’Afrique du Sud et le Royaume-Uni concernant l’application de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants par ces pays.


Demain matin, à 10 heures, le Comité entamera l’examen du rapport de la République démocratique du Congo (CAT/C/COD/2).


Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

CAT/19/1F