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POINT DE PRESSE DU SERVICE DE L'INFORMATION

Points de presse de l'ONU Genève

Elena Ponomareva-Piquier, Chef de la Section de la presse et des relations extérieures du Service de l'information à Genève, a présidé le point de presse au cours duquel ont été abordées les activités et déclarations récentes du Secrétaire général; la réunion des États pour l'examen du Programme d'action sur le commerce illicite des armes légères; la Conférence internationale de la société civile à l'appui de la paix au Moyen-Orient; les droits de l'homme; les activités à Genève.

Ont participé à ce point de presse M. Salvano Briceño, Directeur du Secrétariat de la Stratégie internationale pour la réduction des catastrophes ainsi que les porte-parole du Haut Commissariat aux droits de l'homme, du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires, du Programme alimentaire mondial, du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, du Fond des Nations Unies pour l'enfance et de l'Organisation internationale des migrations.

Dixième anniversaire des massacres de Srebrenica

La Chef de la Section de la presse et des relations extérieures du Service de l'information a rappelé qu'hier à Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, le Chef de cabinet du Secrétaire général, Mark Malloch Brown, a adressé un message, au nom de M. Kofi Annan, à l'occasion du dixième anniversaire du massacre perpétré dans cette ville. Affirmant que les Nations Unies ne pouvaient éluder leur part de responsabilité dans ce massacre, il a souligné la nécessité de faire toute la lumière sur ses circonstances et de faire traduire ses principaux responsables en justice. Le Secrétaire général a également déclaré que le devoir le plus important de la communauté internationale était de veiller à ce que de tels massacres systématiques ne se reproduisent jamais. À ce jour, 1 705 corps ont été officiellement identifiés à Srebrenica. Les correspondants trouveront en Salle de presse la copie de la déclaration.

Déclarations récentes du Secrétaire-général

Mme Ponomareva-Piquier a indiqué que les correspondants trouveront également en Salle de presse la déclaration du Secrétaire général saluant l'accord entre la République populaire démocratique de Corée et les États-Unis sur la reprise des pourparlers, qui concernent le programme nucléaire militaire nord-coréen et qui pourrait conduire à la négociation d'une zone démilitarisée dans la péninsule coréenne.

Les correspondants trouveront également en Salle de presse un message du Secrétaire général dans lequel il salue le «déroulement crédible» de l'élection présidentielle au Kirghizistan.

Armes légères

La Chef de la Section de la presse et des relations extérieures a souligné qu'hier, au Siège des Nations Unies, s'est ouverte pour cinq jours une réunion des États pour l'examen du Programme d'action sur le commerce illicite des armes légères. À cette occasion, le Secrétaire général a salué les progrès réalisés par de nombreux pays pour endiguer la prolifération de telles armes, notant la mise en place à cette fin de plans d'action nationaux. M. Annan a cependant averti qu'il fallait redoubler d'efforts pour lutter contre ces armes qui sont la cause de milliers de morts et d'handicapés parmi les populations innocentes et entraînent d'importants déplacements de populations.

Conférence internationale de la société civile à l'appui de la paix au Moyen-Orient

Mme Ponomareva-Piquier a attiré l'attention des correspondants sur la tenue aujourd'hui et demain au Siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture à Paris, d'une Conférence internationale de la société civile à l'appui de la paix au Moyen-Orient, sous l'égide du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien que l'Assemblée générale a chargé d'organiser une telle manifestation dans ses résolutions 59/28 et 59/29 du 1er décembre 2004.

M. Sergei Ordzhonikidze, Directeur général de l'Office des Nations Unies à Genève, représentant le Secrétaire général de l'ONU, a lu ce matin le message adressé par M. Annan à la Conférence.

Activités à Genève

La Chef de la Section de la presse et des relations extérieures a annoncé que la Conférence du désarmement achève, cette semaine, la deuxième partie de sa session de 2005. Aucun orateur n'est encore inscrit pour la prochaine séance plénière de la Conférence, qui se tiendra jeudi 14 juillet à 10 heures. La troisième et dernière partie de la session 2005 débutera le 8 août prochain.

Le Comité des droits de l'homme a entamé, hier au Palais Wilson, les travaux de sa quatre-vingt-quatrième session. Il poursuit l'examen du rapport présenté par le Yémen. Le Comité examinera mercredi et jeudi prochains les rapports présentés respectivement par le Tadjikistan et la Slovénie.

Réduction des catastrophes

M. Salvano Briceño, Directeur du Secrétariat de la Stratégie internationale pour la réduction des catastrophes, a annoncé que lors de la récente réunion du G8 à Gleaneagles, en Écosse, le G8 s'est prononcé pour le renforcement de la stratégie internationale pour la réduction des catastrophes. Il a ajouté que c'est quelque chose d'important parce qu'avec la saison des ouragans et de toutes sortes de catastrophes se développant dans plusieurs endroits du monde, telles que les inondations, la sécheresse, il est plus urgent que jamais de mettre en œuvre la stratégie internationale. M. Briceño a indiqué que le Secrétariat est très content de voir que le G8 a non seulement pris note de la stratégie, mais a même demandé son renforcement comme une question d'urgence. «Avec nos partenaires du système onusien, le Secrétariat interinstitutions que je représente, nous travaillons pour faire en sorte que la stratégie soit vraiment utile et que les gouvernements puissent l'utiliser comme guide, surtout le programme d'action de Hyogo adopté lors de la Conférence de Kobe en janvier dernier», a-t-il souligné. Ce guide doit être utilisé pour diminuer et réduire la vulnérabilité aux catastrophes naturelles. C'est la première fois que le G8 se penche sur le sujet de la prévention des catastrophes naturelles. Les correspondants trouveront en Salle de presse un communiqué de presse à ce sujet.

Elisabeth Byrs, du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH), a indiqué que l'ouragan Dennis, qui a frappé Cuba entre le 7 et le 9 juillet, est un ouragan de catégorie quatre, qui est un des plus graves vus au cours des dix dernières années. L'ouragan a touché près de 600 km du territoire cubain. Des vents de 300 km/h ont frappé le pays. Si cet ouragan s'était passé dans un pays moins préparé, il n'y aurait pas dix morts, mais des milliers de morts. Mme Byrs a ajouté que la préparation est vraiment importante. Au début du mois de juin 2005, il y a eu une rencontre des pays des Caraïbes pour discuter justement d'une stratégie groupée régionale de prévention des catastrophes naturelles. L'ouragan a provoqué au Cuba des inondations, des glissements de terrain et des pluies torrentielles.

Les dommages causés à Cuba touchent onze provinces et huit millions de personnes ont été victimes de cette catastrophe. Pour le moment, il y a dix morts et 1,5 millions de personnes ont été évacuées. Près de 46 318 maisons ont été endommagées et 14 617 ont été détruites. Il y a près de 73 000 sans abri et 158 000 vivent dans des maisons sans toit. Les autorités ont mobilisé 140 000 personnes pour venir en aide aux populations. Le Coordonnateur-résident des Nations Unies à Cuba travaille étroitement avec le bureau cubain de la défense civile. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a débloqué une somme d'urgence de 50 000 dollars et est à la recherche de 100 000 autres dollars pour ses opérations d'urgence au Cuba. Les correspondants trouveront en Salle de presse le dernier rapport de situation à ce sujet.

Droits de l'homme

José Luis Diaz, du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, a annoncé que le rapport de la mission du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme envoyée à la mi-juin 2005 au Kirghizistan à la suite des événements du mois de mai dernier à Andijan, en Ouzbékistan, a été rendu public. Le rapport fait état de témoignages directs dignes de foi qui fournissent de sérieuses raisons de croire que les militaires et les forces de sécurité ont commis de graves violations des droits de l'homme, en particulier le droit à la vie. Le rapport indique que les chiffres concernant les personnes tuées sont très divergents: 200 personnes selon le Gouvernement et des centaines de plus selon d'autres sources. Plusieurs questions restent sans réponse et exigent une enquête approfondie. Le rapport lance un appel en faveur d'une enquête internationale indépendante.

Le rapport du Haut Commissariat ajoute qu'il est urgent de retrouver les personnes disparues et de favoriser la réunification des familles. En outre, le Gouvernement d'Ouzbékistan doit veiller à assurer une réparation aux familles des victimes. Il est urgent également de suspendre les déportations de demandeurs d'asile ouzbeks et des témoins oculaires des événements d'Andijan qui pourraient risquer la torture s'ils sont renvoyés en Ouzbékistan, et de les accueillir dans un pays tiers sous la supervision du Haut Commissariat pour les réfugiés. Parmi les autres recommandations, le rapport souligne qu'il faut accorder à la communauté internationale l'accès aux quatre demandeurs d'asile qui ont été expulsés du Kirghizistan vers l'Ouzbékistan. À la lumière du caractère persistant des violations de droits de l'homme en Ouzbékistan constaté par les organes conventionnels des Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme et les procédures spéciales de la Commission sur des droits de l'homme, la communauté internationale pourrait également envisager la création d'un mécanisme d'examen public de la situation en Ouzbékistan.

La Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Mme Louise Arbour, qui avait réclamé une enquête indépendante sur les événements d'Andijan dès le 18 mai, a écrit au Président Islam Karimov le 23 juin 2005 pour réitérer son appel. Aucune réponse n'a été reçue à ce jour. Les correspondants trouveront en Salle de presse un communiqué à ce sujet.

M. Diaz a indiqué que le Haut Commissariat aux droits de l'homme ouvrira, dès la semaine prochaine, un nouveau bureau des droits de l'homme au Guatemala. Il sera dirigé par Anders Compez, qui fut le responsable des bureaux du Haut Commissariat aux droits de l'homme en Colombie et au Mexique.

Un journaliste a demandé si le Haut Commissariat a réagi à la suite de la polémique suscitée par la déclaration du Rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation, M. Jean Ziegler, comparant des Israéliens à des nazis. Dans sa réponse, M. Diaz a indiqué que la Haut-Commissaire est actuellement en tournée en Afrique de l'Ouest et n'a pas encore fait une réponse formelle même si elle a reçu des informations sur cette question. M. Ziegler est également en mission au Niger et le Haut-Commissariat a entendu ce qu'il a dit au sujet de cette question. Si ce qui avait été déclaré a été en effet dit par M. Ziegler, ces commentaires seraient fortement irresponsables.

Autres

Ron Redmond, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, a indiqué que les autorités du Kazakhstan ont libéré et placé sous protection du HCR, aujourd'hui, M. Lutfullo Shamsuddinov, militant des droits de l'homme ouzbek. M. Shamsuddinov avait demandé l'asile au Kazakhstan après les évènements du 13 mai à Andijan, en Ouzbékistan. M. Shamsuddinov ainsi que six de ses proches ont été arrêtés le 4 juillet dernier sur demande des autorités ouzbèkes, qui voulaient son extradition. M. Shamsuddinov et les membres de sa famille sont actuellement en train de s'envoler vers un pays que le HCR ne veut pas nommer, où ils resteront provisoirement en attendant d'être réinstallés dans un autre pays. Le HCR remercie les autorités kazakhes de cette décision.

En République démocratique du Congo, près de milles Congolais sont désormais rentrés chez eux dans la province d'Équateur, dans le cadre du programme de rapatriement volontaire du HCR. En raison de la qualité des routes dans la région, les réfugiés ont été acheminés par bateau le long du fleuve Oubangui. Ce dixième convoi de rapatriement depuis le début des opérations le 27 avril dernier a permis l'acheminement de 109 personnes de la région de Libengué, en province d'Équateur, soit 1076 le nombre de réfugiés congolais ayant décidé de rentré chez eux après un asile dans les pays limitrophes de la République démocratique du Congo. Près de 58 000 pourraient rentrer dans le pays d'ici à la fin 2006.

Concernant le Tchad, M. Redmond a rappelé que le Gouvernement tchadien a accordé une autorisation au HCR pour la réinstallation, avant la saison des pluies, de 10 000 réfugiés de la République centrafricaine dans des endroits moins reculés du Tchad. L'opération de rélocalisation pourrait commencer dès demain, mercredi 13 juillet. Les réfugiés vivent en conditions difficiles autour de 17 villages de Gore, la région méridionale du Tchad.

Christiane Berthiaume, du Programme alimentaire mondial, a annoncé que le PAM a lancé un nouvel appel de fonds de douze millions de dollars pour venir en aide à 1,2 million Nigériens victimes de la sécheresse et de l'invasion des sauterelles. Sur le premier appel de 4,2 millions de dollars lancé au début de l'année pour le Niger, le PAM n'a commencé à recevoir des contributions qu'au mois de mai.

Damien Personnaz, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, a souligné que le taux de malnutrition aiguë au Niger a atteint 13,4 % dans la région de Zender et de Maradi, dont 2,5 % d'enfants de moins de cinq ans. Près d'un enfant sur quatre n'atteint pas l'âge de cinq ans au Niger.

Mme Ponomareva-Piquier a rappelé que le Rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation, M. Jean Ziegler, tiendra une conférence de presse demain à 14h30 en Salle I, sur la mission qu’il effectue au Niger depuis le 8 juillet.

Mme Berthiaume a annoncé que le PAM lancera un nouvel appel de fonds de près d'un million de dollars pour venir en aide aux nouveaux réfugiés centrafricains du Tchad. Le PAM renforcera sa présence sur le terrain.

S'agissant du Darfour, Mme Berthiaume a indiqué que le PAM et ses partenaires reprendront les opérations d'enregistrement des personnes déplacées installées dans huit camps situés à l'Ouest-Darfour lorsque les conditions sécuritaires le permettront.

Jean-Philippe Chauzy, de l'Organisation internationale pour les migrations, a attiré l'attention des correspondants sur la participation de l'OIM à la deuxième phase de l'opération de redéploiement volontaire de personnes déplacées du camp d'Abu Shouk, au Nord-Darfour vers le camp d'Al Salaam. Le nouveau camp d'Al Salaam accueillera près de 20 000 déplacés du camp d'Abu Shouk. Depuis le démarrage des opérations, plus de 13 000 déplacés ont été acheminés vers le camp d'Al Salaam. Les opérations prendront fin le 18 juillet prochain. Les correspondants trouveront en Salle de presse un communiqué à ce sujet. Ils trouveront également en Salle de presse une note d'information au sujet de la construction de 2000 abris pour les victimes des raz-de-marée au Sri Lanka; du début aujourd'hui d'un important séminaire au Bahamas consacré à l'impact de la migration haïtienne dans l'économie du pays; du lancement d'une campagne d'information au Kosovo sur les dangers du trafic des êtres humains; et de l'ouverture d'un séminaire en Bolivie sur le trafic des êtres humains.

PB050712F