Concert à Neuchâtel de l’Orchestre des Nations Unies à l’occasion du 15e anniversaire de l’adhésion de la Suisse à l’ONU

Excellences ;
Chers musiciens ;
Mesdames et Messieurs :

Nous sommes réunis ce soir pour célébrer le 15e anniversaire d’un partenariat singulier et fructueux car, en 2002, la Suisse est entrée dans l’Organisation des Nations Unies en tant que membre à part entière. Aujourd’hui, je tiens à féliciter le gouvernement et le peuple de notre pays hôte à l’occasion de cet anniversaire dont l’importance est partagée.

Je vous transmets les salutations chaleureuses de M. Michael Møller, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève, qui regrette de ne pas être en mesure d’être avec nous ce soir. Il espère néanmoins avoir l’opportunité d’assister à une autre des soirées de cette série.

Permettez-moi maintenant de partager avec vous quelques réflexions sur le lien particulier entre la Suisse et les Nations Unies.

Depuis la création de notre organisation en 1945, la Suisse y est étroitement liée. Le Palais des Nations à Genève, jadis le quartier général de la Société des Nations, est devenu tout naturellement le siège européen des Nations Unies après la dernière guerre mondiale. C’est aujourd’hui le plus grand centre de conférences pour l’ONU, et Genève accueille le nombre le plus important de membres du personnel du système onusien. Cependant, la coopération entre la Suisse et l’ONU ne se cantonne pas à la géographie ou aux statistiques. La Suisse n’a pas attendu 2002 pour s’associer aux nombreux programmes et institutions spécialisées de l’ONU. Elle a été le premier État à siéger à l’Assemblée générale des Nations Unies en qualité d’observateur ainsi que le seul pays à rejoindre notre Organisation suite à une votation populaire. Bien des valeurs fondamentales de la Suisse se trouvent dans la Charte des Nations Unies : le principe de neutralité, bien sur, mais aussi l’attachement aux libertés individuelles, à l’état de droit et à la préservation de la diversité culturelle et linguistique.

Au cours des 15 dernières années la Suisse s’est rapidement établie comme l’un des défenseurs les plus engagés du multilatéralisme, apportant son soutien à maintes reprises dans les négociations sur le climat et l’établissement des Objectifs de développement durable. La communauté internationale bénéficie également de la tradition de neutralité de votre pays car les médiateurs impartiaux et indépendants sont très prisés de nos jours. Et la Suisse est reconnue partout dans le monde comme l’exemple parfait d’un intermédiaire neutre.

La Suisse a montré à de maintes reprises son engagement exceptionnel auprès de l’ONU, comme dans le cadre de la rénovation du Palais des Nations à Genève. La Genève internationale – riche de la présence de grand nombre d’organisations internationales, organisations non gouvernementales, représentants d’États Membres et autres acteurs clés – est d’ailleurs non seulement un atout pour la communauté internationale, mais aussi pour la Suisse. Grâce à la Genève internationale, la Suisse peut se targuer d’avoir une vraie influence et un rayonnement certain sur la scène internationale. C’est dans ce contexte que le Conseiller fédéral M. Didier Burkhalter parle souvent de la Suisse internationale à travers la Genève internationale.

Permettez-moi donc de saisir cette occasion pour remercier sincèrement les autorités fédérales, ainsi que les autorités cantonales et municipales de Genève et de Neuchâtel pour l’appui qu’ils continuent d’accorder à notre organisation.

Mesdames et messieurs,

L’étroite collaboration entre la Suisse et l’ONU des 15 dernières années va certainement se renforcer au cours des 15 années à venir. Genève, de par ses nombreux atouts, s’est déjà imposée comme la plateforme indispensable pour mobiliser la communauté internationale autour des Objectifs de développement durable, qui sont notre compas sur le chemin d’un avenir plus sûr, juste et durable. Dans un monde de plus en plus fragmenté, Genève est et sera de plus en plus sollicitée pour accueillir des pourparlers de paix et des conférences. Dans les années à venir, la Suisse et l’ONU travailleront étroitement ensemble pour relever de nombreux défis. Elles seront sans nul doute au même diapason, comme les musiciens ce soir.

Je remercie tous celles et ceux qui ont rendu ce concert possible, en particulier Mme Martine Coppens, Présidente de l’Orchestre des Nations Unies, et Maestro Antoine Marguier.

Je vous remercie et vous souhaite une merveilleuse soirée.