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La Conférence du désarmement entend les déclarations de dix délégations
La Conférence du désarmement a poursuivi, cet après-midi, l’examen de la proposition révisée de « paquet » de documents contenant un projet de programme de travail soumise par le Président de la Conférence, l’Ambassadeur Marc Pecsteen de la Belgique.
Comme pendant la séance de ce matin, les délégations ont profité du débat pour saluer la prolongation du Traité entre les États-Unis d'Amérique et la Fédération de Russie sur des mesures visant de nouvelles réductions et limitations des armements stratégiques offensifs (ou « Traité New START »).
Les délégations des pays suivants ont fait des déclarations cet après-midi : Inde, Norvège, Mexique, Indonésie, Fédération de Russie, Slovaquie, Algérie, Venezuela, Pologne et Brésil.
Au début de la séance, le Président de la Conférence a souhaité la bienvenue à la nouvelle Représentante permanente de la Norvège auprès de la Conférence.
L’Ukraine et l’Iran ont exercé leur droit de réponse en fin de séance.
La prochaine séance plénière publique de la Conférence aura lieu mercredi prochain, 10 février, à 10 heures.
Aperçu des déclarations
L’Inde, la Norvège, le Mexique, l’Indonésie, laSlovaquie, l’Algérie, le Venezuela et la Pologne ont salué la prolongation pour cinq ans du Traité entre les États-Unis d'Amérique et la Fédération de Russie sur des mesures visant de nouvelles réductions et limitations des armements stratégiques offensifs (dit « Traité New START »). Il a été souligné que cette décision contribuerait de manière essentielle à la stabilité et à la sécurité mondiales et régionales. Si elle constitue certes une étape importante, cette prolongation devra cependant mener vers d’autres accords tangibles, ont insisté plusieurs délégations.
S’agissant du programme de travail de la Conférence, l’ Inde a regretté que le projet ne réponde toujours pas à ses attentes concernant les mandats des organes subsidiaires et du coordonnateur, ainsi que la nature des réunions des organes subsidiaires.
La Norvège a dit appuyer le « paquet » proposé par la présidence belge de la Conférence, « même s’il ne répond pas à toutes les attentes ». La Norvège a préconisé une approche pas à pas pour la reprise du dialogue de fond à la Conférence.
Le Mexique s’est dit prêt à accepter le « paquet » proposé par la présidence de la Conférence, tout en exprimant des doutes sur l’utilité des organes subsidiaires au vu du résultat des exercices antérieurs.
L’Indonésie a déclaré vouloir un programme de travail complet et équilibré, la question du désarmement nucléaire devant être la priorité dans ce contexte. Un traité d’interdiction de la production de matières fissiles, les garanties négatives de sécurité et la prévention d’une course aux armements dans l’espace sont également importants, a ajouté le pays.
La Fédération de Russie a regretté que le projet présenté par la présidence belge de la Conférence ne prévoie pas l’ouverture de négociations sur des points concrets de l’ordre du jour. La Fédération de Russie a rappelé qu’elle avait déjà fait une proposition concrète de négociation sur une convention internationale de répression des actes de terrorisme biologique et chimique.
La Slovaquie s’est dite prête à être flexible et à aller de l’avant sur la base de la proposition de la présidence belge de la Conférence.
L’Algérie a déclaré que l’approche équilibrée de la présidence de la Conférence devrait permettre à cette instance d’aller de l’avant. Le « paquet », qui est plus proche du compromis que d’une acceptation totale, doit préserver les intérêts de tous les États membres et tenir compte de leurs points de vue.
Le Venezuela a fait part de ses préoccupations s’agissant de la tenue exclusivement virtuelle des séances de la Conférence en 2021 et s’est interrogé sur les modalités des réunions des organes subsidiaires.
La Pologne a dit souscrire pleinement aux propositions de la présidence belge de la Conférence.
Le Brésil, qui assumera la présidence de la Conférence à partir du 15 février prochain, a donné des précisions sur les modalités de consultation avec les délégations qu’il envisageait d’appliquer.
Le Président de la Conférence, l’Ambassadeur MARC PECSTEEN de la Belgique, a assuré qu’il examinerait, ces prochains jours, toutes les propositions et s’efforcerait de les intégrer au « paquet ». M. Pecsteen a précisé qu’il était prévu que chaque organe subsidiaire tienne quatre séances entre mars et juin, séances formelles ou informelles au libre choix de leurs coordonnateurs. La Conférence tiendra des séances en personne (présentiel) dès que cela sera possible, a ajouté le Président.
Le Secrétariat a indiqué que les ressources nécessaires avaient été obtenues pour que la Conférence puisse se réunir de manière virtuelle.
CD21.009F