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CONFERENCE ON DISARMAMENT HOLDS ITS LAST SESSION UNDER THE PRESIDENCY OF NIGERIA (French only)

Meeting Summaries

La Conférence du désarmement a tenu, ce matin, sa dernière séance plénière sous présidence nigériane, en entendant les interventions du Pakistan, de l’Inde, de l’Autriche, du Brésil et du Zimbabwe.

Le Président de la Conférence, M. Peters Omologbe Emuze, chargé d’affaires à la Mission permanente du Nigéria auprès des Nations Unies à Genève, a indiqué que le projet de décision pour l’établissement d’un programme de travail qu’il a soumis aux membres de cette instance et qui figure dans le document CD/WP.594 n’était toujours pas prêt à être adopté. Aussi, a-t-il exprimé l’espoir que la prochaine présidence de la Conférence, qui sera assumée par la Norvège, saura trouver d’autres moyens pour trouver un accord sur cette question.

La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra, sous présidence norvégienne, mardi prochain, à 10 heures.


Aperçu des déclarations

Le Président de la Conférence, M. PETERS OMOLOGBE EMUZE, chargé d’affaires à la Mission permanente du Nigéria auprès des Nations Unies à Genève, a rappelé que mardi dernier, il avait écouté les commentaires des délégations concernant le projet de décision figurant dans le document CD/WP.594. Il a indiqué que ces derniers jours, il avait mené d’autres consultations sur cette question en espérant que pourrait être trouvé un terrain d’entente commun; mais étant donné qu’il reste peu de temps à cette présidence (NDLR : qui prend fin ce week-end), il ne serait pas propice pour elle, à ce stade, de modifier le projet de texte qui a été présenté en plénière car cela exigerait des délégations des consultations auprès de leurs capitales respectives. Ce projet n’étant toujours pas prêt à être adopté en plénière, il faut donc espérer que la prochaine présidence de la Conférence, qui sera assumée par la Norvège, saura trouver d’autres moyens pour trouver un accord sur cette question.

Le Pakistan a remercié le Président de la Conférence pour avoir mené des consultations extrêmement larges – et avoir tenu compte des préoccupations exprimées – en vue de soumettre le projet de document CD/WP.594. Durant les échanges auxquels a donné lieu ce texte, il a été souligné que ce projet devrait faire l’objet d’un consensus et tenir compte des préoccupations de tous les membres de la Conférence. Le temps n’a pas été perdu mais au contraire utilisé de manière très efficace, a assuré le Pakistan.

L’Inde a indiqué appuyer pleinement l’approche adoptée par la présidence nigériane de la Conférence et a remercié cette présidence pour la manière dont elle a mené ses consultations. Le travail accompli jusqu’ici par la présidence nigériane constitue un excellent socle pour aborder la prochaine présidence de la Conférence, sous la houlette de la Norvège, a affirmé l’Inde.


L’Autriche a souligné qu’elle considère les régimes multilatéraux du désarmement comme un cadre essentiel du point de vue de la sécurité humaine. Une grande partie des pays souhaite par le biais de la coopération procéder au désarmement multilatéral et conserver le mécanisme de la Conférence, a-t-elle fait observer. Le Groupe de travail visant à faire progresser les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire, qui se réunira dans quelques jours, est ouvert et a pour objectif d’avoir un dialogue en tentant de parvenir à un accord et à des recommandations qui seront transmis à l’Assemblée générale, a par ailleurs rappelé l’Autriche. Il s’agit là d’une grande chance. Ce Groupe de travail et la Conférence travaillent sur le fond tous les deux : le Groupe de travail peut établir un socle et permettre à la Conférence de sortir de l’impasse, alors que l’Assemblée générale a confié à la Conférence le soin de négocier, a-t-elle rappelé. Le fait que le nombre de membres de la Conférence soit restreint crée un déficit démocratique anachronique et c’est pourquoi l’Autriche est favorable à l’élargissement de cette instance. En outre, l’Autriche est favorable à un rapprochement de la Conférence, dans ses travaux, avec la société civile. C’est la volonté des États Membres qui détermine les progrès ou l’absence de progrès en matière de désarmement, a conclu l’Autriche.

Le Brésil a estimé que toute action visant à sortir la Conférence de l’impasse doit être saluée. Le Brésil pense que le projet de décision soumis par la présidence nigériane de la Conférence pourrait être amélioré et reste disposé à travailler avec la présidence norvégienne de cette instance pour parvenir à un consensus.

Le Zimbabwe a déclaré qu’il convenait de redoubler d’efforts pour ramener la Conférence au travail. Lorsque l’on évoque le désarmement, il semble que nous revenions en arrière, a poursuivi le pays: au lieu de désarmement nucléaire, on assiste à la réaffirmation de la doctrine obsolète de la dissuasion nucléaire. Le Zimbabwe est gravement préoccupé par cette inertie dans le domaine du désarmement. Lorsque le Zimbabwe s’était opposé à la prorogation indéfinie du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), en 1995, sa profonde préoccupation, à l’époque comme maintenant, avait trait au fait que l’ordre du jour de la non-prolifération progressait alors qu’aucun progrès n’était enregistré dans le domaine du désarmement. Les craintes que nous avions alors, à savoir que les États dotés d’armes nucléaires n’avaient pas l’intention de désarmer, a été tristement confirmée, a souligné le Zimbabwe. Aujourd’hui, il n’y a ni pression, ni désir de désarmer, a insisté le pays, avant de faire observer que la non-prolifération a pris le pas sur le désarmement. Le Zimbabwe a par ailleurs estimé que le projet de programme de travail figurant dans le document CD/WP.594 était un bon départ pour cette année et constituerait un bon signal envoyé quant à la volonté des États Membres de ramener cette Conférence au travail; il est par conséquent regrettable que ce document n’ait pas été adopté.

En conclusion, le Président de la Conférence, M. EMUNZE, a rappelé la série de consultations qu’il a menées ces dernières semaines afin de disposer d’un texte sur un programme de travail, lequel est encore en évolution. Il s’est dit convaincu que les États allaient encore mener des consultations et que cela pourrait permettre de concilier certains points de vue afin de sortir de l’impasse. Il s’est également dit convaincu qu’un ensemble de volonté politique et d’engagements permettrait à la Conférence de sortir de l’impasse.


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DC16/006F