Skip to main content

"The United Nations facing current challenges" Conference

Michael Møller

4 décembre 2018
Conférence « Les Nations Unies face aux défis actuels »

Allocution de M. Michael Møller
Secrétaire général adjoint des Nations Unies
Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève

Conférence « Les Nations Unies face aux défis actuels »

Mardi 4 décembre 2018 – 19h00
Andorre

Votre Excellence, Madame la Ministre des affaires étrangères,
Mesdames et Messieurs :

C’est un grand plaisir pour moi d’être parmi vous ce soir. J’aimerais profiter de cet instant pour remercier chaleureusement le gouvernement de la Principauté d’Andorre pour m’avoir invité ainsi que pour ces deux jours de visite particulièrement enrichissants. Madame la Ministre je vous remercie.

Mesdames et Messieurs,

Ensemble, au cours des prochaines minutes, nous allons explorer le rôle des Nations Unies face aux défis actuels auxquels le monde est confronté. Nous discuterons également du rôle quotidien de chacun dans notre quête collective d’un monde meilleur.

Pour cela je vais vous offrir deux interprétations différentes de l’état du monde actuel – l’une optimiste et l’autre plus pessimiste.

Suite à cette analyse, je ferai le lien entre ces différentes perspectives et le rôle que joue les Nations Unies, mais aussi l’importance des petits états au sein du système multilatéral et dans la mise en œuvre de notre feuille de route collective – l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Permettez-moi donc de commencer par la vision la plus pessimiste.

Ce soir en rentrant chez vous, vous allumerez la télévision, la radio, écouterez les informations ou lirez les journaux. Et beaucoup de ce que vous lirez ou entendrez ne manquera pas de vous faire perdre espoir. Des images accablantes montrant la misère humaine, la pauvreté, la violence, la haine, l’intolérance, le racisme.

De nombreux problèmes auxquels s’ajoutent ensuite des menaces plus vastes, mondiales et existentielles.

En tout premier lieu, le changement climatique. Parmi toutes ces menaces, il s’agit là de celle qui définira radicalement la nature de notre siècle, plus que toute autre.

Ce soir, nous allons passer à peu près une heure ensemble. Au cours de cette seule et unique heure, quatre millions de tonnes de dioxyde de carbone seront émises ; 1'500 hectares de forêts seront détruites et trois espèces vont disparaître. Pendant cette même heure, la pollution qui se trouve déjà dans notre atmosphère piègera autant de chaleur que celle produite par la détonation de plus de 16'600 bombes atomiques de l’ampleur de celle d’Hiroshima. Tout cela en une heure seulement.

Des milliards de personnes sont ainsi exposées à des risques quotidiens : sécheresses extrêmes, incendies, inondations, ouragans ou encore montée des eaux. Ces phénomènes climatiques - ou conséquences du changement climatique - constituent à la fois une menace directe mais amplifient également de nombreuses autres menaces – de la pauvreté, au déplacement de population en passant par les conflits armés.

Ce qui complique le problème, c’est que tout ce que je viens de mentionner – pauvreté, déplacement de population, conflit armé – empêche la lutte contre le changement climatique. Vous ne pouvez décemment pas demander aux gens qui se battent pour trouver suffisamment de quoi manger aujourd’hui, de se soucier de ce qui se passera pour la planète demain.

Se soucier du changement climatique est un luxe qu’une grande partie de la population mondiale ne peut tout simplement pas se permettre, même si celui-ci menace tout le monde, partout.

Pourtant, ce sont ceux qui ont le moins contribué à cette menace qui connaissent les préjudices les plus importants, qui en payent les coûts les plus élevés et qui souffrent des pertes les plus sérieuses.

Ainsi, par exemple, les inégalités socioéconomiques et le changement climatique se renforcent mutuellement. Et cela signifie donc que pour résoudre ce dernier, nous ne pouvons pas ignorer le premier.

Cependant, ni la lutte contre le changement climatique, ni celle contre les inégalités n’avance à une vitesse assez suffisante. Et il se pourrait même que nous soyons en train de faire marche arrière.

Considérons que huit hommes seulement possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale.

Considérons également qu’au cours de l’année dernière, tous les deux jours, notre planète accueillait un nouveau milliardaire. Cette croissance inégale de richesses aurait déjà pu permettre d’enrayer l’extrême pauvreté mondiale environ sept fois au cours de l’année. Au lieu de cela, les quatre milliards de personnes qui constituent la moitié la plus pauvre du monde n’ont, eux, vu aucune augmentation de leur richesse.

Ces inégalités mettent à vif le tissu social. Elles contribuent à ébranler la confiance dans les institutions qui gouvernent nos sociétés, et à attiser les flammes de l’indignation populiste.

Cette même indignation populiste se nourrit de ce sentiment de crise, ce sentiment d’être laissé pour compte en faveur de forces « anonymes » – la mondialisation, le libéralisme ou le progrès technologique.

Il est vrai que dans de nombreuses économies développées, notamment aux Etats Unis ou en Europe occidentale, les jeunes ne s’attendent plus à être mieux lotis que leurs parents.

Entrée sur le marché du travail à l’aube de la crise financière de 2008, la génération du millénaire gagne en moyenne moins, possède moins et fait face à une insécurité de l’emploi beaucoup plus importante que celle de leurs parents.

Cependant une question subsiste : la situation était-elle réellement meilleure dans le passé ?

Si vous deviez choisir une période de l’histoire à laquelle naître, sans notion de votre sexe, de votre pays d’origine ni de votre statut social, quelle période de l’histoire choisiriez-vous ?

Si vous choisissez le présent, peu importe où vous vivez, vous auriez probablement moins de chances de vivre dans la pauvreté ; vous auriez probablement moins de chances d’être analphabète ; vous auriez probablement moins de chance d’être confrontés à l’intolérance et à l’oppression ; et vous auriez probablement moins de chances de mourir d’une maladie ou d’être tué par une guerre que dans n’importe quelle autre époque de l’histoire de l’humanité.

Ces sept dernières décennies ont ainsi été témoin de la majeure partie de cette incroyable histoire du progrès.

A quelques exceptions près, la pauvreté a davantage été réduite au cours des 50 dernières années qu’au cours des 500 dernières.

Ainsi, en 1990, plus d’un tiers de la population mondiale vivait dans l’extrême pauvreté ; aujourd’hui, il ne s’agit plus que d’un dixième. Au cours de la même période, la mortalité infantile a été réduite de moitié, et aujourd’hui, plus de 90% des enfants à travers le monde vont à l’école primaire.

90% de tous les scientifiques qui ont un jour vécu, sont en vie aujourd’hui et notre compréhension scientifique du monde est aujourd’hui plus avancée que jamais auparavant. Pour comprendre l’avancée sans précédent du progrès de notre ère, il suffit de considérer le fait que le téléphone portable dans votre poche possède bien plus de puissance informatique que la navette spatiale Apollo qui a emmené les premiers hommes sur la lune en 1969 !

Parallèlement, il faut revenir une centaine d’années en arrière pour trouver une telle période de paix entre grandes puissances. En effet, le nombre de personnes décédées des suites d’une guerre, d’une guerre civile et, oui, également d’actes de terrorisme, a chuté de 50% depuis les années 90. Ce nombre connait une baisse de 75% depuis les cinq dernières décennies – époque de la Guerre Froide, ainsi qu’une chute de 99% depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Le progrès continue également d’avancer au moment même où nous parlons. Un peu plus tôt, j’ai mentionné le mal que nous infligeons à notre planète dans un intervalle de 60 minutes. Cependant, il est également bon de souligner qu’au cours de cette même heure, le nombre de gens qui vivent avec moins de 2$ par jour diminue de 9'000 ; et que toutes les heures encore, le nombre de gens qui accèdent à l’eau potable augmente de 12'500 personnes.

Alors que devons-nous faire de tout cela ? Vous pouvez choisir de brosser le portrait d’un monde à la dérive, mais vous pouvez également choisir d’esquisser les raisons pour lesquelles nous sommes certainement en train de vivre dans la meilleure des époques. Une époque à la fois innovante et paradoxale.

Permettez-moi à présent de tirer trois observations.

Tout d’abord, les défis sont bien réels, existentiels, et parmi les plus dangereux auxquels nous n’ayons jamais été confrontés. Et les réalités présentes sur le terrain dépassent même les prévisions les plus pessimistes. Tous ces défis ont été créés par l’homme. Rien – ni le changement climatique, ni les avancées technologiques, pas même les inégalités – rien, n’est indépendant de l’activité humaine. Nous sommes les maîtres de nos destins.

Chacune de nos actions compte.

Cependant, et deuxièmement, c’est justement parce que chacune de nos actions comptent qu’elles nous permettront également de surmonter ces défis. Les incroyables avancées de notre histoire nous offrent de nombreuses raisons d’être optimistes. Non pas d’un optimisme béat et aveugle, mais d’un optimisme durement gagné, et véritablement ancré dans des progrès concrets. Par ailleurs, ce n’est ainsi pas un hasard si ces progrès concrets ont suivi la création d’institutions multilatérales telles que les Nations Unies. Il y a ici un lien direct.

Troisièmement, et ce n’est plus une surprise, les défis auxquels nous faisons face quotidiennement n’ont plus de frontières nationales ou géographiques. Nous faisons désormais face à de tels défis, qu’aucun d’entre nous ne peut les résoudre seul. Nos pays sont de plus en plus connectés ; nos destins entrecroisés et malheureusement nos solutions enchevêtrées. Et pour cela, plus que jamais nous avons besoin d’efforts non seulement collectifs, mais surtout de tout horizon.

Ces différents horizons inclus nécessairement les petits états. De l’avis général ceux-ci sont souvent perçus comme étant des acteurs ne jouant pas un rôle particulièrement primordial au sein du multilatéralisme.

C’est faux.

Les petits états font face aux mêmes défis que les plus grands. Les petits états font autant partie de l’Organisation des Nations Unies que les plus grands, puisque celle-ci a été fondée sur un principe simple et inédit : un pays, une voix. Et les petits états ont autant un rôle à jouer au sein du multilatéralisme que les plus grands.

Effectivement, je m’aperçois en effet par ce voyage ici en Andorre et par mon précédent voyage il y a deux semaines en Chine, que la taille des états n’est pas un facteur permettant de mesurer l’importance d’un pays au sein du système onusien.

Aussi, il est rare que la taille des petits états ne réduise leurs ambitions, et leur influence n’en est pas plus limitée.

Andorre, par exemple, malgré sa petite taille, mais grâce à la sérénité que lui a apporté des siècles d’existence pacifique, est pleinement engagée sur la scène internationale. Ainsi, cette année la Principauté célèbre les vingt-cinq ans de son adhésion à l’Organisation des Nations Unies. Vingt-cinq ans au cours desquels la Principauté a contribué au renforcement du multilatéralisme et de la solidarité internationale. J’en profite alors pour vous souhaiter un joyeux anniversaire et vous remercier pour votre engagement au sein de la famille onusienne.

Par ailleurs, les petits pays se trouvent souvent à l’avant-garde de la mise en œuvre d’idées innovantes. Souvent plus agiles, plus flexibles que leurs plus grands voisins souvent à la traîne, et plus prêts à devenir les laboratoires de ces idées innovantes. Ils peuvent donc suivre une approche intégrée : à la fois de manière transversale - c’est-à-dire entre les différents ministères - et verticale - c’est-à-dire à tous les niveaux de décisions.

Surtout – et c’est là leur force – face aux défis communs, ils peuvent unir leurs forces et leurs voix.

Et c’est en unissant leurs voix, que les petits états, ensembles réussissent à peser dans les négociations.

C’est cette idée même – celle de l’implication de tous – qui a été entériné il y a trois ans, par les 193 Etats membres des Nations Unies, à travers un programme novateur et ambitieux – le programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’Agenda 2030 est ainsi la conclusion logique et nécessaire des trois perspectives que je viens de présenter – l’intervention humaine, l’optimisme et l’universalité.

Il constitue la reconnaissance universelle que les défis rencontrés individuellement peuvent rapidement devenir des crises d’ampleur sans précédent – les émissions de carbone ne connaissent aucunes frontières, les conflits lointains entraînent des flux de réfugiés et les faibles systèmes de santé des états fragiles peuvent conduire à des pandémies d’envergure mondiale.

Il démontre également la nécessité d’un réajustement en profondeur du modèle dominant de développement dans tous les pays - petits et grands, riches et pauvres - afin de répondre à ces défis.

Avec 17 Objectifs du développement durable et 169 cibles précises nous disposons désormais d’une feuille de route détaillée pour mener ce réajustement fondamental.

De l’éradication de la pauvreté (Objectif 1) et l’accomplissement de l’égalité entre les sexes (Objectif 5), au travail décent accompagné d’une croissance économique équitable (objectif 8) et en passant par la promotion de la paix, de la justice et des institutions efficaces (Objectif 16), les ‘ODD’ (comme on les appelle) répondent à tout.

Réaliser ces objectifs permettrait de créer un monde globalement durable : socialement équitable ; écologiquement sûr ; économiquement prospère ; inclusif ; et plus prévisible.

A ce titre, je voudrais souligner ici les précieux efforts entrepris par le Gouvernement d’Andorre dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030. À l’ONU - à New York comme à Genève - nous savons que celui-ci s’efforce d’inscrire ses actions politiques concrètes et innovantes dans le cadre des ODD, et nous en sommes très reconnaissants.

Je rappelle que le Gouvernement d’Andorre a récemment présenté son premier Rapport national volontaire relatif à la mise en œuvre des ODD à New York. J’étais impressionné d’apprendre que la stratégie du Gouvernement mettait un accent plus particulier sur deux Objectifs - le changement climatique et l’éducation - tout en gardant une vision d’ensemble reconnaissant l’indivisibilité des 17 ODD.

Une telle stratégie peut constituer un exemple à suivre pour beaucoup d’autres pays, car ces deux objectifs forment un pivot favorisant un progrès universel. Il va sans dire que personne ne peut réaliser tous les ODD en même temps. Il s’agit là donc d’une stratégie à la fois réaliste et idéaliste, ambitieuse et pragmatique.

Une question se pose cependant : même si Andorre est un exemple encourageant, comment faire de l’Agenda 2030 une réalité à travers le monde ?

La réponse est loin d’être simple.

Nous savons d’une part que l’Agenda 2030 est devenu notre feuille de route commune et que notre travail s’en est trouvé transformé, devenant ainsi interdisciplinaire et mondial. Les ODD ont permis de créer un pont, un langage commun pour nous rassembler et résoudre les défis qui nous affectent tous.

Un nouveau sens de la coopération et du partenariat est en marche, un sens qui jusqu’à présent n’existait pas.

D’un autre côté, cette volonté de partenariat a également besoin de s’ancrer plus fermement dans les structures et les instruments dont nous disposons pour mettre en œuvre des politiques.

Je parle ici aussi des Nations Unies. Le paysage géopolitique qui a fait naître l’Organisation en 1945 a basculé depuis quelques années dans une mesure que nous commençons tout juste à comprendre.

Il suffit de considérer la distribution des pouvoirs auparavant et celle que nous connaissons aujourd’hui.

Aujourd’hui, la société civile, les entreprises privées et les philanthropes, les maires et les citoyens - tous ces acteurs peuvent influencer la politique, à la fois au niveau global et local.

Dans un tel système de relations diffuses de pouvoir, les Nations Unies sont toujours solidement bâties autour de la notion de souveraineté étatique. Elles se doivent adaptabilité et ouverture afin de rester pertinentes sur la scène internationale, et de s’ajuster aux nouvelles réalités du multilatéralisme.

Ces réalités changeantes sont devenues la toile de fond de l’agenda de réformes engagé par notre Secrétaire général António Guterres.

Des réformes basées sur trois piliers :

Tout d’abord nous redessinons l’architecture de nos activités liées à la paix et à la sécurité - afin de nous assurer que nous sommes plus forts dans la prévention, plus agiles dans la médiation, et plus efficaces et rentables dans les opérations de maintien de la paix.

Nous réformons également notre système de développement pour le rendre plus orienté vers le terrain, mieux coordonné, ainsi que pour lui donner plus d’impact.

Enfin, nous menons un projet de réforme de la gestion, dont l’objectif est de simplifier les procédures et de décentraliser les décisions, en augmentant la transparence et l’efficacité.

Tous ces réformes visent à créer un multilatéralisme fort, revigoré et agile.

Un multilatéralisme qui s’efforce de ne laisser personne sur le bord du chemin ; qui admet que les Etats ne sont plus les seuls acteurs du système ; qui créé de nouveaux partenariats et alimente la collaboration, l’innovation et le partage du savoir.

Un multilatéralisme inclusif, qui accueille à la fois société civile et secteur privé.

Tel que le fait la principauté d’Andorre dans sa stratégie pour mettre en œuvre de l’Agenda 2030, en incluant ses différents ministères pour minimiser les silos au niveau national, ses ONGs, mais aussi ses représentants du secteur académique, ses citoyens et ses entrepreneurs.

Tel que le fait de manière similaire la Genève internationale, siège européen des Nations Unies, qui se trouve être le cœur opérationnel du système multilatéral.

Mais ne nous y trompons pas : le multilatéralisme que nous connaissons au quotidien, risque de se fragmenter durablement au moment où nous en aurons le plus besoin.

Et s’il venait à disparaître, il faudrait nous préparer à un monde bien plus dangereux, bien moins pacifique, bien moins prospère, et bien moins inclusif.

Face aux défis de notre temps, il ne peut y avoir de solution sans une réponse multilatérale forte.

Ainsi, de la même façon que l’ONU bénéficie à tous, la vie deviendrait plus compliquée si elle venait à disparaître – surtout en vue de la nature globale des menaces réelles actuelles. Il en va donc de la responsabilité de chacun de s’impliquer et de la soutenir.

Et en réalité, il n’a jamais été aussi simple qu’aujourd’hui, de s’impliquer dans nos efforts collectifs pour rendre notre monde meilleur. Cela n’a également jamais été aussi nécessaire.

Toute action, même la plus simple, celle du quotidien, et qui peut parfois sembler négligeable, peut avoir un impact très important.

Les années qui arrivent mettront à l’épreuve notre civilisation comme nulles autres avant elles. Vous, les jeunes, êtes la première génération à pouvoir mettre fin à l’extrême pauvreté mais également la dernière à pouvoir endiguer le changement climatique.

Nous avons les moyens, les compétences et je l’espère la volonté de le faire. Mais nous ne pouvons espérer le succès que si chacun d’entre nous y contribue. La responsabilité individuelle est cruciale dans nos efforts collectifs pour un monde plus juste et plus sûr.

Dès lors, voici ce que je vous demande : restez impliqués, restez optimistes. Ensembles, je suis certain que nous pouvons faire de ce monde, un monde meilleur.

Je vous remercie pour votre attention et je vous souhaite une excellente soirée.

This speech is part of a curated selection from various official events and is posted as prepared.