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Méditerranée : 57 migrants morts noyés au large de la Libye (OIM)
À 23 heures dimanche dernier, un navire a quitté le port libyen de Khums avec à son bord au moins 70 personnes.
« Le bateau a rencontré des difficultés, a pris l'eau et a coulé », a expliqué le porte-parole de l’OIM, Paul Dillon, lors d’un point de presse mardi à Genève. « Des pêcheurs locaux et les garde-côtes libyens ont sauvé 18 personnes », a-t-il ajouté.
Les survivants de ce naufrage ont indiqué au personnel de l’OIM, qui intervient régulièrement lors de ces scènes déchirantes, qu'au moins 57 personnes sont portées disparues, dont au moins 20 femmes et deux enfants en bas âge.
L'agence onusienne a fourni une assistance médicale d'urgence, de la nourriture, de l'eau et du réconfort aux survivants, originaires de trois pays d’Afrique de l’Ouest : le Nigéria, le Ghana et la Gambie.
Augmentation des départs sur la route de la Méditerranée
L’OIM indique que cette dernière tragédie porte le nombre de morts sur la route de la Méditerranée centrale à environ 970 hommes, femmes et enfants en 2021.
« Cette année a vu une augmentation des départs sur la route migratoire de la Méditerranée centrale, une augmentation du nombre d'interceptions et davantage d'arrivées », a expliqué M. Dillon.
« Cependant, nous pensons qu'en plaidant pour de meilleures pratiques de gestion des migrations, une meilleure gouvernance des migrations et une plus grande solidarité de la part des États membres de l'UE (Union européenne), nous pouvons proposer une approche plus claire, sûre et humaine de cette question, qui commence par sauver des vies », a souligné le porte-parole de l’OIM.
« Nous avons vu le travail de sauvetage, souvent dangereux, effectué par les organisations non gouvernementales en Méditerranée centrale », a poursuivi M. Dillon, indiquant que le moment est venu pour les Etats de s’approprier la recherche et le sauvetage des migrants en mer, avant que d'autres vies innocentes ne soient perdues.
Selon l’OIM, les personnes qui retournent en Libye sont généralement amenées dans des centres de détention. Bien que les cas d'abus et d'exploitation sont bien documentés, « nous restons profondément préoccupés par les opérations de certains de ces centres et par le processus par lequel les gens y sont rendus après avoir été interceptées lors de leur périple migratoire sur la route de la Méditerranée centrale », a dit M. Dillon.